Dans le cadre de recherches sur l'impact des pratiques des usagers des espaces publics sur la biodiversité, des chercheurs du Laboratoire image, ville, environnement ont étudié la composition floristique des pelouses de l'Université de Strasbourg.
Les premiers coups de pioche viennent d'être donnés, sur le campus Esplanade, pour la réalisation du parc central, qui devrait au final accorder une large place à la biodiversité. Dans ce cadre-là, Agnès Daval, en charge de l'aménagement paysager, a sollicité des chercheurs du Laboratoire Image, Ville, Environnement (Live - UMR 7362 CNRS/Unistra) pour étudier la biodiversité des pelouses du campus strasbourgeois avant le début des travaux.
Fin août, une équipe de chercheurs, emmenée par Mehdi Lotfi, post-doctorant au Live, a sélectionné six sites aux pelouses fortement et faiblement fréquentées, quatre sur le campus Esplanade et deux du côté du Jardin botanique. Ils ont installé des placettes de quatre mètres carrés – quadrats – par série de cinq sur des transects1 et ont observé la composition floristique de ces espaces.
39 espèces végétales
Les premiers résultats montrent que l'Université de Strasbourg a des pelouses riches en biodiversité. « Nous avons dénombré quelque 39 espèces végétales dans les espaces étudiés », affirme Mehdi Lotfi. Les chercheurs ont également observé que « les bandes enherbées (voir photo), que l'on retrouve par exemple devant l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire, permettent d'augmenter la biodiversité des pelouses avoisinantes ».
Cette étude des pelouses de l'université s'inscrit dans un protocole de recherche plus large sur l'impact des activités humaines dans les espaces verts publics de l'agglomération strasbourgeoise mené dans le cadre de la Zone atelier environnement urbain2, dirigée par Christiane Weber3. « Notre attention s'est porté sur deux facteurs – la fréquentation et la gestion – supposés avoir un impact significatif sur la biodiversité dans les espaces verts publics et plus particulièrement sur les pelouses, l'une des formations végétales les plus répandues dans ces espaces. »
Concernant l'impact de la fréquentation, les chercheurs ont observé que les communautés des pelouses fortement fréquentées sont moins riches et moins diversifiées que les zones moins piétinées. Ce qui explique que les deux parcs les plus riches en biodiversité de la ville sont ceux qui se trouvent en périphérie de celle-ci, le jardin des Deux-Rives et le parc de Pourtalès. Autre observation, si la zone se trouve à proximité d'une friche, celle-ci enrichit la biodiversité de la pelouse tout comme les bandes enherbées à l'université.
Impliquer les riverains
Le Live a mis en place un protocole pour étudier les effets de la gestion des pelouses en particulier la tonte, sur la biodiversité. Les chercheurs ont ainsi installé des transects avec des hauteurs de tonte différentes et ont trouvé diverses espèces animales et végétales selon les strates. Cette multi-strate est censée favoriser une plus grande diversité animale et végétale qu’il reste à analyser au printemps prochain, et pourrait être mis en œuvre pour l’aménagement du campus vert.
Pour stabiliser toutes ces mesures et les analyser, il faudrait réitérer ces deux protocoles sur cinq ans. Au Live, on aimerait pouvoir faire participer les riverains à la gestion des espaces verts sous la houlette des services techniques. Les scientifiques prendraient le relais pour faire le suivi et les analyses. Il s'agirait par là de sensibiliser et impliquer la population dans la gestion de la biodiversité et ainsi conserver cette richesse. Une telle expérimentation pourrait aussi se faire grandeur nature sur le campus.
Floriane Andrey
1 Dispositif d'observation de terrain le long d'un tracé linéaireLe projet de Campus numérique des systèmes complexes (CS-DC1) à l’échelle mondiale, présenté par les universités du Havre et de Strasbourg obtient le label Unitwin de l’Unesco. Véritable gage d’excellence, cette labellisation permettra de bâtir et renforcer des passerelles Nord-Sud et Sud-Sud, à la fois en termes de recherche et d’enseignement.
Tout ou presque peut être considéré comme un système complexe, naturel ou artificiel : de la biomolécule aux réseaux sociaux en passant par les écosystèmes et les grands réseaux électriques. Le projet CS-DC soumis à l’Unesco par les professeurs Cyrille Bertelle de l’Université du Havre et Pierre Collet de l’Université de Strasbourg, a pour objectif de fonder et structurer une science des systèmes complexes, et ceci en créant un campus numérique à l’échelle mondiale.
À travers ce travail en réseau regroupant 80 universités sur 24 pays et 4 continents, pour mille chercheurs et 3 millions d’étudiants, l’enjeu est de bâtir des passerelles interdisciplinaires Nord-Sud et Sud-Sud à la fois en termes de recherche et d’enseignement, et ainsi de participer au partage des connaissances.
Chercheurs, enseignant-chercheurs, testez plus de 70 ressources électroniques jusqu’au 31 octobre et donnez votre avis !
Dans le cadre du projet national Istex*, le Service commun de la documentation (SCD) invite les chercheurs et enseignants-chercheurs à tester et donner leur avis sur plus de 70 ressources électroniques proposées dans toutes les disciplines par de grands éditeurs tels que Wiley, Elsevier, Springer, Sage, Emerald, Karger, etc. Les ressources accessibles en test sont des e-books, des encyclopédies en ligne, des bases de données et non des archives de revues en ligne pour lesquelles les besoins de la communauté scientifique française ont déjà été recensés.
Pour ce faire, rendez-vous jusqu’au 31 octobre 2013 sur le site du projet Istex afin d’accéder aux ressources, d’en tester le contenu et les fonctionnalités, puis de répondre à l’enquête. Ce grand test vise à sélectionner des ressources utiles aux chercheurs et enseignants-chercheurs en vue d’une acquisition et d’une mise à disposition nationales. Les avis récoltés permettront de juger à la fois de l’intérêt scientifique des ressources mais aussi de leur utilité pour les communautés de recherche françaises.
L'ouvrage Droit de la propriété industrielle de Laure Marino, professeure à l'Université de Strasbourg et au Centre d’études internationales de la propriété intellectuelle (Ceipi) vient de paraître aux éditions Dalloz.
Brevets, marques, dessins et modèles... Le droit de la propriété industrielle se taille une place de choix dans le monde de la propriété intellectuelle. Il connaît une évolution spectaculaire sous l'influence européenne et s'adapte aux mutations technologiques. La matière est passionnante.
Ce mémento donne une vision synthétique du droit de la propriété industrielle. Il expose, de manière concise et claire, l'ensemble des règles applicables à la protection des inventions technologiques, des dessins et modèles industriels, des marques de commerce et de service, des appellations d'origine. Dans chaque cas, sont envisagés l'obtention de la protection, la défense contre la contrefaçon, ainsi que les contrats d'exploitation, selon le droit français, le droit international et le droit communautaire européen.
La Commission franco-américaine vient de lancer un appel à candidatures permettant à des chercheurs alsaciens d’aller se former dans un laboratoire des États-Unis en 2014 (12 mois maximum). Depuis 2004, la Région Alsace et la Commission franco-américaine ont conclu un accord instituant la création du programme Alsace – Fulbright qui finance des recherches de haut niveau pour des chercheurs américains désireux de se rendre dans les laboratoires alsaciens et pour des chercheurs alsaciens souhaitant développer des coopérations avec leurs homologues américains.
Reconnaissance académique de la recherche en 2013
3 prix Nobel mais aussi...
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 6 novembre midi pour une parution le vendredi 8 novembre 2013. Consultez les dates des prochains numéros.